dimanche, février 26, 2012

Et pleurer son chagrin sur la toile.


Ces vacances, puisque je n'en ai rien fait du peu que j'en ai eu étaient censées me remettre sur pied, et pourtant j'ai l'impression d'avoir pris la plus grosse murge de la décennie et d'avoir une gueule de bois qui tambourine à mon front, j'ai mal aux cheveux, les paupières qui tirent vers le bas et de gros poids sur les mâchoires.
Je peux voir les kilos me quitter à mesure que je resserre les crans de ma pauvre ceinture bientôt trop grande pour moi elle aussi. Je fais des plans sur la comète, des projets sous morphine, des résolutions sous anti-douleurs, je me sens lourde mais hors de moi, deux pas derrière, plutôt dans mon ombre que dans mon corps. Je me vois de dos, comme dans mes rêves, et je trouve que tout est ridicule, de A à Z, tout est ridicule, la vie entière est ridicule. Devant le scan' je me demande si j'existe, je me dis que je suis peut être une expérience scientifique et que je suis reprogrammable à l'infini, je trouve ça inquiétant et puis après tout complètement narcissique alors je sais que c'est bien moi dans ma tête. Une semaine sans rire, une semaine sans chanter, dans un noir silence. "les sons ça se voit pas", silence, Alice, laisse moi finir ma complainte, personne n'a dit que tout ça devait avoir un sens.
Pendant que le cachet se dissout dans mon verre j'ai des tas d'idées, elles tourbillonnent dans tous les sens et font aussi des bulles blanches dans mon crâne capitonné, j'essaie d'écrire, échoue, de peindre, échoue. Alors je me dis que je vais plutôt manger... Ah, zut, à ça aussi j'échoue.
Se réveiller, avoir mal, faire mes crises de parano, des hypothèses sur mon cas mental, des listes de ce qui cloche chez moi, rire de mon bleu dans le miroir, vomir les gens par la fenêtre, et pleurer mon chagrin sur la toile.
A minuit la vie reprend son cours.

samedi, février 18, 2012

Coeur de Dragon.


Trop souvent, ma plume crache la haine, l'indignation et la révolte. Aujourd'hui, dans un monde qui me fait tout les jours un peu plus perdre foi en ceux qui l'ont construit, je voudrais faire quelques pas en arrière hors de mon corps d'éternelle insoumise, et dire merci.

Merci à ma Mère, et à ses sacrifices. A l'humiliation qu'elle a du subir à devoir me nourrir avec des aides sociales qu'on ne lui donnait parfois pas, elle si belle et si digne, à pleurer devant les caissières, et dans des bureaux, devant des patrons qui disaient l'avoir payé alors que ce n'était pas le cas, merci pour cette éducation, pour m'avoir appris à être humble et à avoir des valeurs.
Merci à mes grands parents, sans qui rien n'aurait été possible, merci de m'avoir élevé, d'avoir été là tous les jours pour moi, de m'avoir donné une enfance et une culture, merci d'avoir fait de moi une gamine dont on se souvient avec douce nostalgie. 
Merci à ma Grand-Mère, pour son sens du goût, et pour malgré ses reproches, qui souvent me font sourire, me défend et me défendra envers et contre tous, n'a jamais douté de moi. Merci à mon Grand-Père, pour m'avoir appris la musique, et pour tout ce qu'il a fait pour moi (et dieu sait que la liste est longue).
Merci à ma soeur, pour m'avoir appris à ne plus me laisser faire, pour m'avoir dit des vérités tranchantes et m'avoir montré que le temps peut faire bien des choses.
Merci à toute ma famille paternelle, qui a su m'aimer, m'accepter, et bien plus encore, alors que je sais aujourd’hui qu'il aurait pu en être tout autrement, en particulier à Manou, et à mes oncles, parce que je sais qu'ils seront les premiers à me secourir si je suis un jour dans la détresse.
Merci à mon Père, pour son mauvais caractère et sa marginalité qu'il a su me transmettre sans pour autant n'en avoir jamais l'occasion.
Merci à Jean-Jacques, pour avoir su me parler de mon père comme j'aurais voulu le connaître, et non comme on m'en parle un peu trop souvent, et avoir fait ce qu'il n'aura jamais l'occasion de faire.

Une faille à découvert, je me dévoile un peu aujourd'hui, mais maintenant j'ai la conscience tranquille. Si parfois je vous paraît ingrate, sachez qu'il n'en est rien. Merci d'avoir fait de ma vie la seule chose qu'elle devait être. 
... Et si vous n'êtes pas sur cette liste, c'est non pas parce que je ne vous aime pas, seulement parce que vous ne m'avez pas construit, n'y voyez rien d'offensant, vous n'aviez qu'à poser la pierre, et il n'est pas trop tard, du moins je l'espère.

mercredi, février 15, 2012

Maman, pourquoi Dieu il m'aime pas ?

La personne dite "abandonnique" serait dans une demande continue d'affection pour combler un manque originel (une séparation traumatisante du passé), mais en même temps elle serait également dans l'impossibilité de l'accepter, récréant alors les situations de rejet, tout en ne supportant pas la frustration qui en découle.


Angoisse de perte de l'objet, insécurité constante, mise à l'épreuve de l'entourage, insécurité affective, idéalisation ou dévalorisation des autres, pauvre modulation de la rage envers les objets, repos sur l'objet de l'amour, relation de dépendance ambivalente amour-haine, tendance inconsciente à chercher la souffrance et à en tirer du plaisir.
Dévalorisation, abus de substances, automutilations, conduites à risque, intolérance à la frustration, fragilité narcissique, difficulté à identifier et à réguler ses émotions, trouble du comportement alimentaire, trouble de la sexualité, insomnie chronique.
Sentiment de vide, d'ennui, d'être abandonnée, peur irraisonnée de l'abandon.

dimanche, février 05, 2012

Encrée.


I HURT MYSELF TODAY, TO SEE IF I STILL FEEL,
I FOCUS ON THE PAIN, THE ONLY THING THAT'S REAL.