mardi, septembre 18, 2012

Smells like winter.

Les journées s'écourtent, 
le vent souffle dehors et les volets sont ouverts, 
je peux y poser la main et sentir le froid. 
Lèvres sur bord de tasse,
La fumée réchauffe mon visage.
Je me cache dans le noir
Et je scelle les paupières.

C'est la nuit.
C'est le matin. 

J'ai ouvert les yeux et le ciel était gris, 
Alors mon âme aussi, informe et sans couleurs. 
Je me suis tourné vers toi, 
Je sais que c'est brillant et chaud,
Mais tu étais déjà loin, 
Et la neige n'a rien blanchit, 
Et la pluie n'a rien lavé.

Antigone.

dimanche, septembre 09, 2012

La triste histoire de Pandora Jones

"Pleurer c'est comme pisser son chagrin par terre." S.King.


Prologue.


Pandora regardait la pluie tomber par la fenêtre de la salle de bain. Les gouttes faisaient la course sur la vitre et les larmes sur ses joues. Elle avait laissé son téléphone dans la chambre, elle n'en pouvait plus de l'entendre, de lire toute ces choses, elle avait besoin de réfléchir à une chose qui était sans doute déjà toute réfléchie. Soit elle filait droit, soit elle s'écartait du chemin qu'elle avait contribué à tracer. Il était chose difficile, à cette heure tardive, et elle attendait que la maison se vide de bruit pour pouvoir s'échapper, courir, sachant qu'elle n'irait pas loin sur ses jambes toute frêles, dans l'air glacé du soir. Elle se voyait déjà se mettre dans un coin pour pleurer tranquillement, loin de tout. Elle n'était pas chez elle ici, elle ne l'avait jamais été et ne le serait jamais. Les gens de cette maison ne la regardait pas, c'était une fille tranquille et solitaire qu'on avait réussit à mettre sur des rails fait sur mesure qu'elle était censé suivre pour laisser la paix aux autres, une fois la petite Pandore sur le chemin de sa vie, on lui avait donné assez de libertés pour qu'elle se croit indépendante, et elle savait qu'en sortant des sentiers battus, tout ce qu'elle avait acquis disparaîtrait.
Elle venait de réaliser quelque chose de très important, quelque chose qui allait peut être changer toute sa vie. Elle venait de comprendre pourquoi les gens veulent mourir, elle avait eu la même idée que celle qui avait traversé celle de son paternel avant qu'il ne finisse au bout de la corde. Derrière les soudaines envies macabres de la petite Juliette se cachait sûrement la même incertitude que celle qui habitait son père lorsqu'il s'était vu obligé de faire le choix le plus difficile que l'on puisse s'imposer, vivre ou décider de mourir. C'est cet instant de faiblesse qui lui fit comprendre ce qu'elle avait mit 14ans à tenter de s'expliquer.
Entre trois messages, Pandora songea au suicide, et cette idée lui parut douce.