mardi, août 23, 2011

My halo sliping down.

Plus le temps passe et plus j'ai l'impression de perdre de ma fraîcheur. C'est triste, à 18ans, de commencer à se trouver vieille, moins belle et moins vive. Et pourtant je suis encore une petite fille, je veux rester une petite fille, je veux l'imagination, je veux des jouets et des dessins animés, avec du chocolat et qu'on me fiche la paix. Je veux qu'on me fasse des bisous magiques quand je me fais mal et je veux qu'on me coupe le jambon en morceaux dans ma purée. Je veux des soupes avec des petites lettres et de la vache qui rit quand je suis malade parce que j'ai trop sauté dans les flaques. Grandir c'est un peu trop vite pour moi, jdois dire, ça doit être pour ça que sur ma tête y a plus écrit "regardez comme elle est jolie, pleine de vie", et que j'ai plus le droit aux sourires des madames et aux joues rouges des petits garçons. J'ai 18ans et ma coquille est vieille. Mais c'est peut être aussi parce que j'ai l'âme qui se dessèche, par fois, et que je bois pas assez pour l'hydrater. Du coup, jdeviens méchante et laide, c'est pas grave, on se fait à tout, puis ça me plait d'être la méchante.

samedi, août 13, 2011

«Chaque minute qui passe est une occasion de changer le cours de sa vie.»


Ta vie n'est qu'une course. Tu la passe à rattraper ce qui t'échappes, ce qui est allé trop vite pour toi, ce que t'as oublié de faire.
C'est la course au bac, la couse au permis, la course aux études, la course au travail, à l'appartement. La course à l'amour, aux derniers meubles IKEA, le dernier sac Guess. La course au meilleur employé, à qui de tes copines aura son gosse en premier. La course à l'article le mieux soldé, le poulet fermier le moins cher au supermarché.
T'essaie de rattraper tes devoirs, comblant les lacunes, tu rattrapes ton bac raté, tes études ratées, ton boulot de merde. Tu rattrapes tes fins de mois, ton fils qui s'en va. Tu rattrapes ton mari qui part parce qu'il court après autre chose, lui aussi. 
Tu retrouves un ami, un vieil ami, tu rattrapes le temps perdu, tu cours à l’hôtel, puis à l'autel, et tu pries pour être enfin arrivée au bout, pour avoir fini de courir après ton existence, pour avoir rattrapé ta vie.

mercredi, août 03, 2011

"Les images changeantes se dessinaient au ciel, vagues et mobiles dans l’hallucination colorée de son oeil."



Je flotte dans l'espace, avec les étoiles tout, et y a un vieux à côté. Alors je sais pas si c'est moi vieux, ou heu... Parce que les rêves c'est toujours le bordel pour ça... Et le vieux m'fait « vous êtes prêt à voir le Graal ? » alors moi j'répond oui, alors on se dirige vers une grande boule, mais en fait c'est notre terre à nous, sauf qu'au lieu d'être bien plate, eh beh elle est... elle est en boule quoi. Bah, comme je disais les rêves c'est toujours le bordel.
On descend, on descend, on atterrit sur un sentier dans une foret, sur le territoire du seigneur Dagonet. Alors me demandez pas pourquoi, d'autant qu'il est même pas dans le rêve ce con la, mais, chpas comment vous dire je sais qu'on est chez Dagonet. Alors le vieux se retourne et il fait « J'espère que vous avez pas peur de la marche, parce que jvous préviens c'est pas la porte à côté. » moi jlui répond « jcomprend pas pourquoi est ce qu'on a pas atterrit directement plus près alors ? » et il me répond pas et il part devant. 
Jle suis, jle suis jle suis, puis au bout d'un moment jme dis, merde, c'est le chemin de Kaamelot ici... « Oh ! » que jlui fait au vieux, 
« c'est pas le chemin de kaamelot ça ?  
- Si pourquoi ? 
- Comment pourquoi ? Le Graal il est pas à Kaamelot quand même ? 
- si » y m'fait. Alors je m'arrête, « vous vous foutez de moi ? » il se retourne et y m'dit « vous voulez le voir le Graal ou vous voulez pas l'voir ? Bon alors bouclez la et suivez. » Et y repart. Bon, on arrive à Kaamelot, la baraque vide, pas un garde à l'entrée, pas un loufiat dans les couloirs, on passe devant la salle de la table ronde, pas de table ronde, la pièce vide, on continue on continue, et on arrive devant la porte de ma salle de bain : 
« voilà, ouvrez c'est là derrière
 – là derrière où ça ? Dans la salle de bain ?
 - Ouais, Dans la salle de bain. » alors jle regarde, j'essaie de voir si il est pas beurré ou quoi, puis il rentre, là y a la baignoire, vide, fin vide, y a de l'eau mais y a personne dedans, et du sang partout... partout, partout, partout... et il me fait 
« voilà, c'est le Graal. 
- quoi ? Quel Graal ? la salle de bain ? 
- non, pas la salle de bain la baignoire. 
- la baignoire c'est le Graal ? 
- ouais, c'est le récipient qui a reçu le sang du christ. » alors là dans le rêve jlui met une tarte au vieux. Mais la bonne tartine attention, avec la tête qui part de côté, cheveux de travers et tout. « Tu te payes ma gueule ? » que jlui fait. Puis là mon vieux, c'est lui qui revient qui se retourne et qui me fous une avoine, j'ai l'impression que le plafond me tombe sur la gueule, jme ressaisit, et il me dit 

« qu'est ce que c'est que quelqu'un qui souffre, et qui fait couler son sang par terre pour que tout le monde soit coupable ? Tout les suicidés sont le christ. Toutes les baignoires sont le Graal. »


Et vous savez qu'on s'est toujours demandé si y avait pas uns inscription gravée au fond du Graal ? Bah oui y en a une. « Allez voir » qu'il me fait, alors j'y vais, et au fond de la baignoire y a marqué: 

« vous m'avez bien cassé les couilles. »