lundi, novembre 28, 2011

BACK OFF BITCH !


Jean Baptiste Mondino



Parfois le soir pour rire jme branche sur ton profil facebook, et jregarde tes photos.
Tu es, le parfait archétype de la nana détestable, ou plutôt, de la nana devant qui tout le monde bande. Coloration parfaite, lissage permanent, coupe tendance, en ce moment c'est le carré plongeant (putain si j'avais su), évidemment, tu le portes à merveille. Sourcils bien épilés, mascara effet faux cils, eye liner waterproof et far à paupières couleur bien dégueulasse. Fond de teint étalé comme il faut, sans oublier la poudre, l'anti-cernes, le blush, le far à joues, toussa.

Ma poupée où sont passés tes pores ?
Comme tu as toujours peur qu'on les voient, tu surexposes ta photo, histoire de bien te blanchir la gueule, parce que tu « te trouves moche ». Photo en plongée, pour faire voir les paillettes entre les seins, nichons compressés dans ton soutif à balconnets 50€ de chez Etam. Tee-shirt Guess avec la marque écrite en strass, qui fait écho à ton gloss répugnant, que t'exposes avec ta petite bouche en coeur, tu sais, celle que tu fais sur toutes les photos.

Biensur, tu fais de la danse, ce qui te rend hyper souple. T'aimes bien te prendre en photo dans des positions insolites, les mecs qui passent se disent qu'ils pourraient facilement te la mettre dans tout les sens, ça te fais mouiller. Tu racontes à tes copines comment t'as sucé ton "mec" dans la voiture de ta môman, et tes copines le raconte à tout le monde. 

Oh mais je suis sure que t'as une vie derrière tout ça, avec des problèmes, comme tout le monde... Tout ce que j'aurais à te dire, ma belle poupée, qui que tu sois, si tu me lis, c'est que si tu ne veux pas qu'on parle de toi de la sorte, tu devrais enlever quelques couches de fond de teint, histoire qu'on puisse voir si il existe quelqu'un derrière. 

Et il y en a que ça excite... Où va le monde ?

Antigone se marre !

lundi, novembre 21, 2011

Clafoutis cérébral.


Allongée sur des draps neufs à petits pois qui s'entremêlent dans des spirales infernales, je lis Beigbeder à côté du chat endormi qui ronronne collé contre mon flanc.
Je pose la tête une minute, les cheveux en cascade sur le lit ; je regarde autour de moi et tout est vraiment toi, et ça me fait me demander ce qui est vraiment moi.
Alors en rentrant chez moi je jette mon sac et m'assied deux minutes sur mon lit, je balaye la pièce des yeux en descendant doucement la longue fermeture éclair de mes Doc'Martens. J’aperçois la pile de tabac à narguilé sur mon bureau, mes instruments de musique, les montagnes de livres et DVDs, le pied de l'appareil photo posé dans un coin de mur, mes amplis, mes carnets d'écriture... Je lance ma Doc et vais chercher une serviette pour essuyer mes cheveux trempés par la pluie, je m'attarde sur les motifs à fleur ridicules, puis je relève la tête pour regarder ma chambre : Je vois mes peluches, mes figurines, mes stylos à fanfreluche, les deux playmobiles qui me regardent et ma barbie punk dans le coin du bureau, entre mon Dark Vador et mon jouet de Happy Meal, la VHS de Cendrillon posée sur mon meuble, mes draps à nuages, mon pyjama ridicule et les chaussettes assorties. 
Je me retourne vers amour et je dis : « Tu crois qu'il faudrait que je commence à m'acheter des pyjamas et des sous-vêtements d'adultes ? Il est peut être temps que je grandisse ? » Et je l'aime parce qu'il me répond « Jamais. »




dimanche, novembre 13, 2011

In a world full of assholes.

Je suis toujours surprise d'à quel point les gens peuvent être hypocrites avec les autres et avec eux même.
Nous avons une capacité folle à dire ce qui nous emmerde à tout le monde autour de nous, sans jamais s'adresser à l’intéressé. Voila encore une chose exaspérante que je devrais m'empêcher de faire quand je sens que c'est le cas.

Il y a des gens ici qui ont des choses à me prouver, ou plutôt à se prouver par mon biais.

Je suis dans un monde rempli de trous du culs. Je devrais m'y faire mais je n'y arrive pas, j'oublie. C'est comme la douleur, on oublie trop vite à quel point on a eu mal, et du coup on se dit que c'est pas grave si ça recommence. Dans un sens je me dis heureusement, si non on ne croirait plus en rien, et on n'aurait ni courage ni persévérance. Je pense qu'on serait tous un peu fous si on arrivait à bien se rappeler de tout le mal qu'on a ressent à chaque fois que ça cogne.


Julia Fullerton-Batten 


Les choses ne sont pas faites pour durer.
Les fleurs fleurissent, puis fanent, les saisons viennent et puis s'en vont, l'eau chaude redevient froide, les étoiles meurent, le jour se lève puis ce couche, le vent souffle et s'arrête, la vague vient te lécher les pieds et repars, la mode change, la politique change. Les oiseaux migrent, les philosophes disparaissent, la médecine évolue, la wii remplace la game boy color et les limousines les diligences. Le serpent mue, les manouches voyagent sans cesse, l'herbe sèche. Les gens vont et viennent, l'amour ne dure pas, le bonheur est éphémère, la douleur, parfois, cesse. L'encre s'efface et les couleurs ternissent. Le chewing gum perd son goût et le mal de tête s'en va.
Non, les choses ne sont vraiment pas faites pour durer.

"Rien n'est définitif, sauf la mort. Et encore je pense que Dieu doit négocier."

mardi, novembre 01, 2011

« Elle était croyante, et religieuse. Elle croyait en l'éternité, elle m'adorait. »

       J'ai 18ans. Je viens de comprendre qu'il était temps de me mutiler pour toujours. J'ai peur d'avoir mal mais c'est une nécessité. Rendez vous pour Février avec mon amour, pour faire couler l'encre.
Comme je t'ai dans la peau après ça je ne pourrais plus penser qu'à toi devant le miroir.

Nathalie Shau
C'est pas de toi que je doute quand c'est comme ça, c'est pas ça qui me fait peur. C'est moi qui me fais peur, parce qu'à chaque mot qui sort de ma bouche je me dis que je suis allé trop loin et que tu vas ouvrir les yeux.